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Les actus de Victorine
2 août 2018

Du bourg aux champs... que de chants !

Mésange charbonnière - Photo Denis Fourcaud

L’information était-elle bien passée ? Il y avait ma foi peu de monde à la sortie proposée vendredi 27 juillet par la communauté de communes de Loire-Semène : seulement trois participants,  ainsi qu'une  correspondante de presse. La balade était encadrée par Félicien Bros, naturaliste et accompagnateur indépendant qui remplaçait Franck Chassagnol de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) malheureusement indisponible.

La date était modérément favorable à une balade ornithologique. Généralement ce genre de sortie se fait au printemps, alors que les feuilles ne cachent pas les oiseaux, et que ceux-ci s’expriment bruyamment car ils cherchent un partenaire ou défendent un territoire. La compétence de Félicien Bros a cependant permis l’observation de nombreuses espèces. Et Les trois véritables amateurs d’ornithologie - reconnaissables à leurs jumelles et à leur silence pendant la sortie ! -  ont su tirer profit des conseils d’observation et de l’expertise de l’accompagnateur.

Sortie nature CCLS - 27 07 2018 - Photo C. GAUVRIT

Les écoutes et les observations ont commencé dès le bourg avec de grands classiques, faciles à reconnaître tant par leur chant que par leur apparence : le pinson des arbres, le serin cini, le rouge-queue noir (mâle, femelle et juvénile), le chardonneret et, enfin, l’inévitable moineau domestique (mais pas le moineau friquet, pourtant présent dans des hameaux de la commune). Un oiseau plus délicat à identifier a permis de mesurer la finesse de l’ouïe de Félicien Bros : sur fond de bavardage, il a été capable de détecter et reconnaître le chant ténu de la linotte mélodieuse. C’était sur le chemin des Planchettes.

Après quoi, la troupe s’est dirigée vers Malploton, avec un crochet par le bois, prenant à gauche à la croix des vieux tilleuls. Là, le chant clair et mélodieux de la fauvette à tête noire résonnait. Dans Malploton, quelques espèces déjà rencontrées dans le bourg ont été retrouvées. Vers Paravel, le tarier pâtre attendait ses proies sur un piquet clôture et, dans les buissons, on entendait le chant grinçant du bruant jaune, ainsi que le ricanement du pic vert. Un geai des chênes s’est aussi manifesté par son cri rêche.

Tarier patre - Photo Denis Fourcaud

Tarier pâtre mâle (*)

Le bois après Paravel a été riche en observations. La petite troupe y a été accueillie par le cri d’alerte du merle noir. Peu après, le troglodyte mignon (8 grammes !) a d’abord émis son chant en trois parties puis son cri d’alerte en crécelle. Le roitelet ne s’est pas fait entendre suffisamment longtemps pour que le guide puisse déterminer s’il s’agissait d’un roitelet huppé (5 grammes !) ou d’un roitelet à triple bandeau (5 grammes aussi !). Les mésanges étaient nombreuses : la bleue, la charbonnière et la noire, ainsi que grimpereau des jardins, qui n’a pas été vu mais dont le chant aigu a été entendu. Le pic épeiche est lui aussi resté bien caché, mais a trahi sa présence, non par son tambourinage, mais par son cri sec.

Au loin, en direction de La Mure, la buse variable lançait son miaulement, ridicule pour un rapace de cette taille (un des noms locaux de la buse est le « miolard »). Et, l’air s’échauffant, le milan royal a commencé à planer. A Montebello, deux juvéniles et un adulte d’hirondelles rustiques aux longues queues (aussi appelées « de cheminée ») étaient perchées sur un fil électrique. Comme dans le bourg, des hirondelles de fenêtre au ventre blanc et des martinets noirs patrouillaient le ciel.  Quant à la corneille noire, elle a évidemment été entendue un peu partout…

Dans un des chemins sableux empruntés, personne n’a vu les dessins imprimés sur le sol, mais Félicien Bros a su y discerner des traces de perdrix grise ; aux chasseurs de deviner l’endroit… ! L’accompagnateur a aussi nommé les insectes rencontrés, notamment papillons et criquets (appelés « sauterelles » dans le langage commun).

Au total, vingt-six espèces d’oiseaux ont été détectées ce qui, compte-tenu de la période et du fait que la balade a commencé 2 heures et demi après le lever du soleil, montre que Saint Victor Malescours est plutôt riche en vie sauvage, grâce à ses milieux variés et moyennement perturbés par les activités humaines.

Victorin

(*) Avec l'aimable autorisation de Denis Fourcaud pour la reproduction de ses photos d'oiseaux

 

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 Le plus objectif possible, toujours dans la bienveillance et le respect de chacun, ce blog se veut sans ambition. Il est simplement là pour relayer ce qui s'est passé à Saint-Victor, ce qui va s'y passer, et pourquoi pas ?... ce que vous aimeriez qu'il s'y passe !

Victorine





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