Le PADD en débat au Conseil

Le conseil municipal qui s'est tenu lundi 18 juin, a été le siège de réactions et d'échanges importants.  L'équipe était en effet invitée à débattre autour du premier jet de PADD,  projet d'aménagement et de développement durable, qui fait suite à l'élaboration du diagnostic de territoire, dans le cadre du PLU (plan local d'urbanisme).

La présentation de ce premier document en conseil municipal est imposée dans le parcours de l'écriture finale du PLU.  Il sera ensuite remanié avec de nouvelles propositions, puis présenté en réunion publique, vraisemblablement à l'automne prochain.

Un PADD, c'est quoi ?

Le PADD peut être défini comme "un document politique exprimant les objectifs et projets de la commune en matière de développement économique et social, d'environnement et d'urbanisme à l'horizon de 10 à 20 ans. Il répond au principe de développement durable qui inscrit le PLU dans des objectifs plus lointains que sa propre durée ".(*) Le développement durable est quant à lui défini comme « un développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». (*).

Pour la commune de Saint-Victor, le PADD devra également être en conformité avec le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) de la Jeune Loire et ses rivières. Dans ses grandes lignes, ce pré-projet préconise une enveloppe urbanisable de 5 Ha jusqu'en 2030 (ce qui parait peu par rapport aux 12 Ha actuellement situés en zones constructibles sur la commune) avec suppression des "dents creuses", espaces non construits entourés de parcelles bâties. Pour fournir cette première étude, les urbanistes se sont placés dans la perspective d'une croissance démographique de l'ordre de 0.9 % par an, qui porterait la population de la commune à 1000 habitants en 2030.

Un enjeu majeur pour l'avenir

Le PADD est donc un document tout à fait essentiel. Chaque élu communal en ayant été, au préalable, destinataire, des extraits seulement en ont été projetés en réunion. Pour Joseph Champavert, maire, ce premier écrit n'est vraiment qu'une ébauche proposée par le cabinet d'urbanisme  pour provoquer le débat et susciter des contre-propositions. (**)

Le premier magistrat reviendra à plusieurs reprises sur l'intérêt majeur à ce que chaque élu s'exprime formellement. Il les incitera donc à se repencher sur la question afin de formuler par écrit toutes leurs remarques : ce qui leur parait judicieux ou non, logique ou aberrant, insuffisant, ... car pour lui, ce premier jet est une "photo de ce qui risque de se passer si on ne dit rien !".

Une augmentation limitée des transports scolaires

La fixation des tarifs de transports scolaires pour la rentrée de septembre figurait également à l'ordre du jour de ce conseil bien chargé. Concernant le transport des collégiens à Saint-Didier, le déficit à la charge de la commune a triplé entre l'année 16/17 (777 €) et celle qui s'achève (2271 €), avec un tarif constant de 70 € par  trimestre. La baisse du nombre d'enfants utilisant ce service et une hausse des frais de transports en sont à l'origine. Pour rester dans le cadre du tarif annuel maximun de 225 € fixé par le département (soit 75 €/trimestre), le tarif est porté à 73 €/ trimestre soit une augmentation de 1 €/mois.

Les transports des enfants scolarisés en primaire au village sont réalisés par trois rotations de minibus assurant les trajets aller et/ou retour. Ces minibus assurent également le circuit dit "de rapprochement" pour les collégiens déposés au bourg par leur car et ramenés dans les villages le soir. Conséquence d'une nouvelle attribution de marché public par le département en cours d'année 2017, les frais de transports à la charge de la commune ont subi une augmentation de 44.5 %, portant le déficit annuel de 246 € à 1860 €. Pour absorber une petite partie de ce déficit, les élus décident de porter la participation familiale pour le trajet A/R  à 1,30 € (au lieu de 1.15 €) et 1 € pour le seul trajet du soir (au lieu de 0.85 €).

(*) Sources : Wikipédia et Dictionnaire-environnement.com

(**) Cabinet REALITE désigné lors du conseil municipal du 3 août 2017